L’une des caractéristiques propres aux appareils électriques et électroniques est qu’ils peuvent contenir des substances polluantes pour l’environnement. Gaz fluorés, mercure, plomb, PCB et autres polluants organiques persistants doivent donc être soigneusement extraits des appareils et neutralisés au moment du recyclage.
Un geste qui fait réfléchir
Toutes les solutions pour se débarrasser d’un vieil appareil ne se valent pas. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a dans un appareil des composants qui ont une valeur sur le marché, et d’autres qui au contraire nécessitent des investissements pour être dépollués. Le mauvais recyclage consiste à garder les composants de valeur et à enfouir ou exporter de façon illégale les substances polluantes. Pour éviter ces dérives, il est donc capital de déposer ou de faire reprendre son ancien équipement par un point de collecte partenaire d’Eco-systèmes.
La dépollution est réalisée en France
Dès qu’un appareil est déposé dans la filière agréée (c’est-à-dire en déchetterie, en magasin ou dans des réseaux solidaires partenaires d’Eco-systèmes), son processus de recyclage peut démarrer. Suivant sa composition, chaque équipement est orienté vers l’une des 72 installations de traitement implantées en France.
Implantations des unités de traitement d’Eco-systèmes par familles d’appareils traités.
Ces usines sont équipées de procédés qui permettent de dépolluer et traiter une seule famille d’équipements. Seules les usines de recyclage d’appareils de froid peuvent accueillir des réfrigérateurs, congélateurs ou climatiseur. Il en est de même pour les usines de traitement des écrans, des petits appareils et du gros électroménager hors froid. C’est pour cela qu’il est important de respecter les consignes de tri lorsqu’on dépose un appareil à recycler.
Comment extraire les substances polluantes ?
La dépollution d’un équipement consiste à en extraire la substance polluante et à la séparer des autres composants qui sont recyclables. Cette opération nécessite parfois une intervention humaine, par exemple lorsqu’il s’agit d’extraire le condensateur d’un gros électroménager (certains condensateurs contiennent du PCB). D’autres cas nécessitent des installations très élaborées, notamment dans le cas des gaz fluorés contenus dans les appareils de froid, ou des vapeurs de mercure contenues dans les lampes des écrans LCD.
Les substances polluantes doivent en effet être captées en atmosphère confinée afin de protéger la santé des opérateurs et d’éviter toutes dispersions dans l’atmosphère. Avec l’évolution continue des appareils, Eco-systèmes participe à des programmes de recherche et développement en partenariat avec l’Ademe et les opérateurs de traitement afin de faire évoluer les procédés de dépollution.
Des actions en faveur de la réduction de l’effet de serre

Après 10 ans d’existence, la filière DEEE a directement contribué à éviter l’émission d’environ 12 millions de tonnes de CO2.

Entre 2008 et 2012, le volume des émissions de CO2évitées grâce à la filière DEEE représente 3,3% des efforts de réduction de gaz à effet de serre de la France sur la même période.
Que deviennent les substances polluantes ?
Une fois extraite, les substances sont envoyées vers des installations classées pour être neutralisées. Dans le cas des gaz fluorés par exemple, une incinération à haute température permet de « casser » les molécules dangereuses et de lestransformer en molécules inoffensives ou moins dangereuses. On arrive ainsi à générer des émissions acceptables pour l’environnement. On estime que la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques contribue chaque année à la réduction des émissions de CO2 de la France à hauteur de 3,3%.
* Source article : éco-système